Les objectifs de la France en matière de transition énergétique sont ambitieux. Vous vous référez régulièrement à la programmation pluriannuelle de l'énergie. Vous avez bien raison. Vous citez également le SRADDET. Je tiens à souligner que ce schéma est malheureusement non prescriptif. On affiche beaucoup de grands principes, mais l'absence d'obligation rend ensuite difficile leur application concrète. Or si nous voulons tenir nos objectifs de la PPE, il serait important que nous puissions nous référer à ce schéma.
À l'horizon 2030, 40 % de la production d'électricité doit être issue des énergies renouvelables. Nous ne pouvons ignorer les prévisions qui indiquent une augmentation de 60 % des besoins en électricité dans le monde d'ici à 2040. Le déploiement de nouvelles éoliennes est donc indispensable.
Cependant, l'énergie éolienne présente des limites et des contraintes : elle dépend des conditions climatiques et elle est intermittente. Tantôt la production est nulle, tantôt elle est trop importante : tels sont les aléas de l'éolien.
Nous devons tirer profit de ce surplus de production d'électricité. Le plan de relance prévoit un budget de 7 milliards d'euros pour le développement de l'hydrogène décarboné, autrement dit l'hydrogène vert. La production de cette source d'énergie aurait un bilan carbone égal à zéro sur tout son cycle de vie. D'autres pays européens ont fait le choix de stocker l'énergie issue de la production électrique éolienne en la transformant en hydrogène. Pour être l'énergie de demain, l'hydrogène doit être décarboné dans sa production. Comment le déploiement de l'éolienne en France pourrait-il servir à la stratégie de production de l'hydrogène vert ?