Pour atteindre l'objectif de 40 % d'électricité produite à partir des énergies renouvelables en 2030, l'éolien, à terre comme en mer, représente un potentiel et un enjeu essentiels qu'il nous faut clairement soutenir.
Concernant l'éolien en mer, l'ambition affichée par la nouvelle PPE est une capacité offshore qui atteindra 5,2 à 6,2 gigawatts à horizon 2028, ce dont je me réjouis. Si aujourd'hui, en France, contrairement à l'Europe du Nord, aucun parc éolien offshore n'est encore en service, l'action du Gouvernement a cependant permis de simplifier et d'accélérer l'implantation des éoliennes en mer, grâce notamment au vote de la loi pour un État au service d'une société de confiance, dite ESSOC, qui donne une meilleure visibilité à la filière EMR – énergies marines renouvelables.
Ainsi le premier parc offshore posé, celui de Saint-Nazaire, devrait-il entrer en service en 2022, suivi par sept autres d'ici à 2026. En Bretagne, terre maritime où le degré de dépendance énergétique est très élevé, nous y sommes naturellement très attentifs. L'attente est d'ailleurs très forte désormais concernant les premiers appels d'offres pour l'éolien offshore flottant, et non plus posé, dès cette année 2021.
À terre, la situation est différente. Bien évidemment, les premiers parcs éoliens ayant désormais plus de vingt ans, comme c'est le cas dans ma circonscription, se pose à présent la question de leur renouvellement. À cet égard, la technique dite du repowering, qui consiste à prolonger la vie d'un parc pour en accroître sa rentabilité et en optimiser l'exploitation, semble une option à valoriser. Elle présente en effet l'avantage de s'appuyer sur des données connues en ressources disponibles et en conditions de vents. En outre, le parc ainsi reconfiguré bénéficie également des infrastructures déjà existantes : les accès, les postes de livraison ou encore les raccordements. Enfin et surtout, il s'agit de sites déjà bien intégrés et donc acceptés par la population.
J'avais déjà interrogé à ce sujet le Gouvernement il y a quelque temps pour avoir un retour d'expérience concernant l'application de l'instruction gouvernementale du 11 juillet 2018 relative à l'appréciation des projets de renouvellement des parcs éoliens terrestres. Nous savons qu'en la matière, c'est surtout aux préfets d'apprécier au cas par cas le caractère substantiel des modifications demandées. Madame la ministre, pouvez-vous donc nous faire connaître l'état d'avancement des renouvellements des parcs éoliens existants ?