À 25 kilomètres à l'ouest de Belle-Île et à 25 kilomètres au sud de l'île de Groix, ces îles qu'aimait tant Marielle de Sarnez, à laquelle nous rendons hommage, se trouve une zone à cheval sur la limite des eaux territoriales – la fameuse bande des 12 milles nautiques. Cette zone de 525 kilomètres carrés comprendra deux parcs d'éoliennes : l'un, sur 38 kilomètres carrés, doit produire 250 mégawatts, l'autre, sur 70 kilomètres carrés produira 500 mégawatts. On comptera en tout soixante mâts de 88 mètres de haut, chacun représentant l'ambition que nous nous sommes fixée à travers la PPE, celle du mix énergétique au service de la transition écologique. Les Bretons sont dépendants de leur énergie à 100 %.
J'y suis favorable parce que chacun doit prendre sa part dans la lutte contre le changement climatique – on ne peut en effet demander à son voisin des efforts que l'on n'est pas prêt à consentir soi-même – et parce que les éoliennes seront au loin, à peine perceptibles – rien de comparable avec les éoliennes terrestres.
À ces impératifs écologiques, il faut ajouter des motivations économiques. Nous avons à construire en France une véritable filière industrielle dans le domaine de l'éolien offshore flottant, une filière productrice de valeur et d'emplois. L'offshore flottant, en pleine expansion, est de plus en plus efficace. Vous avez assisté, je crois, madame la ministre, à la pose de la première éolienne au large de Saint-Nazaire. Son rendement sera supérieur de 30 % à celui de toutes les autres éoliennes – et cela parce qu'elle est en mer.
Cela dit, il faut travailler à l'acceptabilité du projet. Je plaide donc avec force pour que les éoliennes soient posées loin des côtes et pour que la zone en question devienne un lieu dédié à la préservation de la biodiversité marine, au-delà des 12 milles évoqués précédemment.
Je souhaite savoir si une redevance est prévue pour les implantations situées au-delà des 12 milles nautiques. L'objectif serait de faciliter l'acceptation d'un projet de déploiement d'éoliennes établies loin de nos côtes. Qui en seraient les bénéficiaires ? Les pêcheurs, j'espère, mais aussi l'OFB, l'Office français de la biodiversité, et les collectivités. J'associe à cette question notre collègue Frédérique Tuffnell, elle aussi très favorable à l'éolien offshore au large de l'île d'Oléron.