Le développement de l'éolien en mer est un enjeu majeur, à la fois stratégique et écologique, pour le mix énergétique français. Je me félicite que nous soyons collectivement parvenus à rehausser le volume des appels d'offres, tant pour l'éolien posé que pour l'éolien flottant, et que la loi ASAP promulguée en décembre apporte une simplification bienvenue pour les acteurs de la filière. C'est ainsi qu'au sud de la Bretagne, dans le secteur de Groix et Belle-Île, deux parcs flottants de 250 puis 500 mégawatts doivent prendre le relais du projet expérimental en cours.
Néanmoins, la France reste très en deçà des résultats de ses voisins européens, alors même qu'elle possède le deuxième gisement éolien en mer le plus important d'Europe : 140 gigawatts rien que pour le flottant, soit un peu plus que notre parc nucléaire actuel si nous exploitions l'ensemble de nos capacités théoriques.
Je souhaite revenir sur la structuration d'une véritable filière industrielle française, créatrice d'activité et d'emplois dans nos territoires, pour l'éolien flottant. Nous n'avons pas été réellement au rendez-vous du solaire et notre retard est difficilement rattrapable pour l'éolien posé. Vous avez largement évoqué la planification, la concertation et les collectivités territoriales, notamment sur le volet du financement. Le quatrième programme d'investissements d'avenir sera-t-il mobilisé au profit de l'éolien flottant ?