Monsieur le ministre, j'associe à ma question mes collègues de Haute-Savoie et de Savoie Virginie Duby-Muller, Émilie Bonnivard et Vincent Rolland.
Il y a plusieurs semaines, face à l'évolution de la crise sanitaire, votre gouvernement a fait le choix de ne pas ouvrir les stations de ski et les remontées mécaniques. Cette décision a eu des conséquences terribles pour l'économie des territoires de montagne déjà marquée, on l'a tous oublié, par la fermeture anticipée de la saison de ski 2019-2020. Au-delà des stations de ski, c'est toute la vie de nos départements de montagne qui en a été affectée : on l'oublie trop souvent, mais il y a un lien étroit entre l'activité économique des fonds de vallées et celle des stations de ski.
S'il est vrai que votre gouvernement a, en parallèle, rapidement mis en place et renforcé le dispositif de soutien existant, les aides de 10 000 euros et 20 % du chiffre d'affaires ne sauraient compenser les pertes sur des activités qui font essentiellement leur chiffre d'affaires sur quatre mois, de décembre à avril. Il devient impératif et urgent d'élargir le dispositif.
À côté des commerces qui font l'objet d'une fermeture administrative, d'autres restent ouverts au public : ainsi les magasins de sport, de location et de vente de matériels, les écoles de ski, les guides, les accompagnateurs, les pharmacies, les cabinets médicaux, les salons de coiffure, les supérettes, les magasins alimentaires ou de produits régionaux. Certes, ils ont le droit d'ouvrir, sauf qu'il n'y a personne ! La réalité, c'est qu'ils se retrouvent avec une baisse de 90 % de leur chiffre d'affaires.
Compte tenu de ce constat, qui n'est contesté par personne, me semble-t-il, le Gouvernement peut-il rassurer la représentation nationale et surtout celles et ceux que je viens de citer, et mettre en place de nouveaux dispositifs qui soient véritablement à la hauteur de l'enjeu économique que représentent ces activités économiques saisonnières ?