Quand on voit, monsieur le ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, que depuis le début de la séance, l'essentiel des questions portent sur l'économie touristique, on mesure l'importance qu'elle revêt pour notre pays. Je ne vais pas déroger à la règle puisque je vais vous poser à mon tour une question sur le tourisme, en particulier sur le manque de visibilité dont ce secteur souffre, même si vous n'en êtes évidemment pas responsable.
Depuis des mois, les annonces de dates potentielles de réouverture se succèdent sans concrétisation réelle pour les restaurateurs, les bars, les discothèques, les lieux culturels ou encore cet hiver pour les stations de ski. De même s'agissant du secteur de l'événementiel, et plus particulièrement des organisateurs de grands événements aux jauges conséquentes, la reprise n'est absolument pas envisageable. Or ce secteur est essentiel pour l'activité économique de nombreux acteurs, à l'image des hôteliers ou des traiteurs. Je salue évidemment les dispositifs déjà mis en place, notamment la liste S1 et l'adaptation du Fonds de solidarité ; je remercie et je félicite votre cabinet et vous-même pour l'écoute et la réactivité dont vous faites preuve face aux demandes des parlementaires. Néanmoins le sentiment d'angoisse progresse – je ne vous apprends rien.
La revendication de ces acteurs est simple : si l'État n'est pas en mesure de leur indiquer des dates concrètes et précises de réouverture, ils souhaitent au moins obtenir une garantie quant à la durée des systèmes d'aide dont ils peuvent bénéficier. À ce titre, est-il envisageable que le bénéfice de ces aides ne soit pas accordé au mois le mois mais pour toute la durée de la pandémie ? Un système transparent, simple et sans ambiguïté permettrait de lever les nombreux doutes de ces acteurs majeurs de la relance et leur permettrait d'envisager la reprise sans avoir à négocier chaque mois le maintien de ces aides, ce qui est lourd sur le plan psychologique.