Comme nous préparons nos questions à l'avance, je vais être amené à répéter celles déjà posées précédemment par une autre collègue. Mais nous savons que la répétition améliore la compréhension et l'information !
La crise sanitaire et économique s'enracine, et nos entreprises continuent de souffrir. En 2020, plus de 638 000 d'entre elles ont pu bénéficier de prêts garantis par l'État ; 89 % de ces bénéficiaires étaient de très petites entreprises. Ce sont ainsi 130 milliards d'euros qui ont été distribués par les banques.
Jugé très efficace dans 95 % des cas, selon une étude réalisée par le MEDEF, ce dispositif arrive à échéance fin mars pour bon nombre d'entreprises. Je ne compte plus les cafetiers, hôteliers, restaurateurs, gestionnaires d'espaces de loisirs ou d'organisations culturelles de ma circonscription qui s'inquiètent de cette situation. Pour eux, les difficultés s'accumulent ; leur trésorerie comme leurs fonds propres sont au plus bas.
En effet, depuis de longs mois, les entreprises ont dû repousser de nombreuses échéances : mensualités des crédits en cours, loyers, charges. Le jour où la reprise viendra, cela fera beaucoup de remboursements à honorer : il me semble donc important de préserver une capacité de rebond des entreprises après la crise. Je ne doute pas que mes collègues, partout en France, sont, eux aussi, interpellés.
Monsieur le ministre délégué, le Gouvernement réfléchit-il à une prorogation d'un an du délai initial de remboursement des PGE pour les entreprises qui en feraient la demande ? Au-delà, comme le propose la Confédération des petites et moyennes entreprises – CPME – et ainsi que cela se pratique chez nos voisins allemands, il est particulièrement attendu que les entreprises puissent regrouper toutes leurs dettes et créances accumulées pour les rembourser à l'aide d'un prêt de consolidation consenti par l'État, et amortissable sur une durée de dix ans.