Réapparu à la mi-novembre 2020, le virus H5N8 – dont il importe de préciser, compte tenu du contexte sanitaire, qu'il n'est pas transmissible à l'homme – s'est rapidement répandu en France, notamment dans mon département, les Landes, région qui regroupe la plus grande densité d'élevages avicoles.
Avec plus de 270 foyers, principalement dans les élevages de canards, la situation est extrêmement tendue et nous rappelle tragiquement la dernière épidémie de 2016-2017. À ce jour, plus d'un million de canards ont été abattus de manière préventive. C'est évidemment un drame sanitaire, économique, mais aussi humain.
Monsieur le ministre, vous êtes venu dans les Landes, le 8 janvier, à la rencontre des acteurs locaux mobilisés dans la gestion de cette crise ; je tiens à vous en remercier. Votre venue témoigne de la mobilisation du Gouvernement en faveur de la filière.
Lors de cette visite, vous avez annoncé de mesures concrètes, efficaces et rapides à appliquer : les abattages systématiques, la création de vides sanitaires et la réquisition d'abattoirs permettront d'endiguer rapidement le virus. En outre, vous avez annoncé l'indemnisation des agriculteurs pour le dépeuplement et le nettoyage des élevages, ainsi que le versement d'un acompte de 70 à 75 %. Ces mesures ont permis – et je le salue – de clarifier la situation et d'offrir la visibilité nécessaire au redémarrage de la production le plus vite possible.
Cependant, c'est la deuxième fois en quatre ans qu'une épizootie d'influenza aviaire touche la production agricole française.