Moins de dix-huit mois : c'est le temps qu'il nous reste avant la prochaine élection présidentielle. Six mois : c'est le temps qu'il reste officiellement, sans préjuger du projet de loi à venir, avant les élections départementales et régionales. Pourtant, vous avez choisi d'inscrire à l'ordre du jour le texte relatif à l'élection présidentielle avant celui relatif aux élections régionales et départementales.
Il s'agit d'un passage obligé, d'un examen technique, selon vos dires. Gardez-vous cependant de donner l'impression aux Français que l'élection présidentielle devrait primer sur toute autre élection, comme s'il y avait une élection de prestige et des élections de seconde zone pour une France périphérique et ceux qui ne sont rien. On ne sait toujours pas en effet quand se tiendront les élections régionales et départementales.
Un projet de loi sera examiné au Sénat le 26 janvier : pour l'instant, le mois de juin est retenu mais on parle déjà de report. Juin, septembre, voire après l'élection présidentielle : toutes les rumeurs courent. Au reste, le report des élections régionales et départementales n'est pas sans poser problème : que se passera-t-il pour les comptes de campagne d'un candidat à l'élection régionale qui déciderait ensuite de se présenter à l'élection présidentielle ?