Intervention de Guillaume Gouffier-Cha

Séance en hémicycle du mercredi 20 janvier 2021 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

Chère collègue Marietta Karamanli, nous ne comprenons pas cette motion de rejet, si ce n'est, comme l'a relevé le ministre, qu'elle vous offre une possibilité d'expression et d'une certaine forme de critique ; mais nous ne la comprenons pas au regard de la crise sanitaire qui touche chaque jour nos concitoyennes et nos concitoyens et qui nous oblige à faire usage des outils propres à lutter contre le virus et à briser les chaînes de transmission. L'état d'urgence en est un qui nous permet de mettre en oeuvre plusieurs actions. En défendant cette motion, vous évacuez d'une certaine manière la réalité telle qu'elle se présente.

Nous ne la comprenons pas davantage au regard des travaux qui nous ont occupés depuis le mois de mars dernier et qui nous ont amenés à construire ce dispositif et à créer un cadre juridique solide, respectueux de nos institutions et de notre Constitution. C'est lui qui nous permet d'agir, mais aussi de discuter, puisque nous parlons sans cesse à l'Assemblée nationale de cette crise, des actions mises en oeuvre et de leurs effets et que nous discutons des différents projets de loi qui nous amènent à proroger l'état d'urgence sanitaire.

Enfin, nous ne la comprenons pas au regard des travaux que nous avons menés en commission des lois la semaine dernière : ce sont eux qui nous ont notamment conduits à supprimer l'article 3 et à introduire de facto une clause de revoyure au printemps prochain pour examiner les décisions à prendre après le 1er juin.

En tout cas, nous comprenons ce que cette motion de rejet signifie pour votre groupe : la gauche de Gouvernement, c'est bien terminé.

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