Cela fait un an que ça dure ! Où est l'urgence quand cela dure depuis un an ? Et pour combien de temps encore ? « Il y a les variants », nous dit-on. « Ça ira mieux à partir de l'automne », ai-je entendu. Et même, chez les plus pessimistes : « le plus dur sera l'hiver prochain » ! Bref, il faut apprendre à vivre avec…
En réalité, il faudra plutôt apprendre à vivre sans. Pour mon fils, cela veut dire apprendre à vivre sans le handball ; pour ma fille, apprendre à vivre sans les fêtes d'anniversaire, ou seulement en visio ; pour les étudiants, apprendre à vivre sans se voir des mois durant ; pour ceux qui ont des salles de sport ou qui les fréquentent, apprendre à vivre sans ces activités. Et pour nous ici et pour tout le monde dans le pays, cela veut dire vivre sans démocratie depuis un an.
Mais jusqu'à quand ? Aucune limite n'est fixée. Jusqu'à quand n'y aura-t-il pas de sport ? Jusqu'à quand n'y aura-t-il pas de cours en amphi ? Jusqu'à quand n'y aura-t-il pas de démocratie ? C'est la question centrale. Vous nous baladez. Les commerces sont fermés, puis rouverts, puis refermés. On promet au secteur de la culture une réouverture mi-décembre, puis on lui apprend deux jours avant que ce ne sera pas possible, sans dire quand cela le redeviendra. Pour les étudiants, vous trouvez finalement des arrangements pour ceux de première année ; mais jamais il n'y a de discussion d'ensemble où l'on nous considère comme des citoyens et non comme des pantins.
Le couvre-feu à dix-huit heures, c'est du jamais vu dans l'histoire de France ! Même pendant l'occupation, il ne tombait pas à cette heure-là