Certes, madame la présidente de la commission, nous connaissions la date de cette réunion, mais nous ne disposions pas du texte ; nous n'avions aucune idée de ce que le Gouvernement allait nous proposer, alors même qu'il avait été convenu – c'était un engagement à la fois de votre part et de celle du Gouvernement – qu'un texte pérennisant le régime juridique de l'état d'urgence serait présenté avant que le régime issu de la loi de mars 2020 ne devienne caduc. Mais faute, comme d'habitude, d'avoir fait l'objet des concertations nécessaires, ce texte, qui autorisait notamment le Gouvernement à conditionner la liberté de circulation à la vaccination – c'était à peu près ce qui était écrit – , a provoqué un tel tollé que vous avez dû le retirer.
Aujourd'hui, nous voilà pieds et poings liés : comme vous nous l'avez expliqué, nous n'avons pas d'autre choix que de prolonger l'état d'urgence pour continuer de prendre des mesures effectivement dérogatoires du droit commun qui, à défaut, ne pourraient être prolongées au-delà du mois de février. Cette méthode a montré ses limites, tout comme votre stratégie sanitaire.