En présentant son amendement, notre collègue Sacha Houlié – qui a mené avec Philippe Gosselin un travail poussé et remarquable sur l'adaptation du cadre juridique de l'état d'urgence sanitaire, conformément à la mission qui leur a été confiée – a pris soin d'indiquer que la mesure qu'il propose ne fragiliserait pas l'application de dispositions générales sur l'ensemble du territoire. Mais, dirais-je, quand bien même elle le ferait et obligerait le représentant de l'État dans le département à consulter davantage, à mieux écouter et à faire preuve d'une plus grande pédagogie que le Gouvernement, le Premier ministre et le ministre des solidarités et de la santé, elle ferait oeuvre utile.
J'ajoute d'ailleurs que toutes les adaptations territoriales n'iraient pas nécessairement dans le sens d'un allégement des contraintes ou des mesures restrictives : certains élus, dans des territoires particulièrement touchés par la recrudescence de l'épidémie, ont demandé au Gouvernement de pouvoir appliquer localement, pendant une courte période, des reconfinements plutôt que des couvre-feux, afin d'anticiper et de mieux maîtriser la circulation du virus. Cela n'a pas été possible dans le cadre juridique et la stratégie actuels ; cela le serait demain si ces amendements, que le groupe UDI et indépendant soutiendra évidemment, étaient adoptés.