J'apporte mon plein appui à l'amendement de M. Molac. Rendez-vous compte de l'aberration de la situation dans laquelle nous nous trouvons, chers collègues ! Pour la première fois dans notre histoire, un couvre-feu est décrété à dix-huit heures. Je le répète, même pendant l'occupation et la guerre d'Algérie, une telle mesure n'avait pas été prise. Or nous sommes dans une situation bien différente aujourd'hui.
Le couvre-feu à dix-huit heures a été décrété sans le moindre vote, sans la moindre discussion avec les citoyens. Cette situation est proprement aberrante quand on y réfléchit : nous avons remis les pleins pouvoirs au Président de la République ! Chacun de nous ressent dans sa vie la puissance de la Ve République : elle décide des kilomètres que nous avons le droit de parcourir, des activités qui sont autorisées ou interdites, de l'heure à laquelle nous devons nous coucher ou nous trouver devant nos écrans !
Certes, nous avons consenti au premier confinement, mais nous ne consentons plus aujourd'hui aux mesures qui viennent d'en haut alors qu'elles devraient être prises en accord avec la population. Quels sacrifices sommes-nous prêts à accepter et quels sacrifices refusons-nous ? Aucun espace de discussion n'existe sur ces questions importantes. Nous nous trouvons, en réalité, face à une véritable dictature sanitaire.