Monsieur le ministre, vous avez dit tout à l'heure que nous ne faisions pas de propositions. Or avec les organisations syndicales, nous faisons des propositions pour réarmer l'appareil productif français, afin de le rendre plus efficace pour la production de vaccins. Avec les organisations syndicales hospitalières, nous faisons depuis trois ans des propositions pour réparer l'hôpital et lui donner les moyens de prendre soin des habitants.
Avec l'Association des maires de France et l'Association des maires ruraux de France, nous faisons des propositions pour que la gestion de la crise sanitaire soit mise en oeuvre de façon différenciée, en fonction des réalités territoriales. Le couvre-feu que je respecte aux Ifs – 40 habitants, 19 au kilomètre carré – est le même que celui qui s'applique en plein coeur de Lyon, de Paris ou de Marseille. Avec les élus locaux, les médecins et les acteurs de terrain, nous faisons des propositions pour aller au plus près des publics les plus fragiles, avec des équipes mobiles d'intervention et des centres de vaccination, pour que le vaccin n'oublie personne.
Comment appréhendez-vous ces propositions, comment les recevez-vous ? Comment envisagez-vous de discuter avec nous de ces propositions constructives, non pas pour faire des croche-pieds au Gouvernement – il n'a pas besoin de nous pour cela – mais pour être efficaces ensemble et pour démontrer l'utilité du Parlement ? Tel est l'état d'esprit qui nous anime depuis le début de la crise. C'est la raison pour laquelle j'ai mal réagi, tout à l'heure, lorsque l'opposition a été stigmatisée : tandis que vous agissez, nous ne ferions que critiquer. Non : nous proposons, nous agissons en responsabilité dans nos territoires, et nous sommes en mesure de faire la démonstration que l'on réfléchit mieux à plusieurs que tout seul.