C'est ce que vous nous demandez à nouveau de faire. Finalement, tout ce dont nous pouvions débattre ce soir, c'était de la durée de cette prorogation : jusqu'en juin ou jusqu'en septembre, le texte initial prévoyant même un régime dérogatoire de sortie de l'état d'urgence ? Ou pour peu de temps, afin de vous obliger à revenir devant la représentation nationale solliciter à nouveau la prolongation de ce régime ? Celui-ci, en effet, n'est pas anodin puisqu'il donne la possibilité, encore une fois, a priori sans contrôle ni débat, de restreindre des libertés individuelles et collectives fondamentales.