Permettez-moi tout d'abord de revenir, comme vous l'avez fait, sur le drame de ce jeune tabassé, pratiquement à mort, par une bande. Les images de la vidéoprotection de la préfecture de police de Paris ont révélé toute la violence de cette agression, désormais connue de tous les Français. C'est une vision insoutenable pour la famille, mais aussi pour toute personne sensible à ce qui touche les autres. Au-delà ces propos de circonstance, qui n'en sont pas moins sincères, je peux seulement vous dire que les policiers, sous l'autorité du parquet de Paris, mènent un travail qui, j'en suis certain, permettra de confondre les responsables de ces actes de cruauté et de les déférer devant des magistrats qui, nous l'espérons, prononceront des condamnations fortes et indiscutables.
Le Gouvernement – je voudrais saluer à cet égard mes prédécesseurs Christophe Castaner et Gérard Collomb – prend très au sérieux ce phénomène de bandes, d'autant plus compliqué à traiter que 70 % de leurs membres sont des mineurs. Bien sûr, c'est un sujet de police, un sujet de justice ; n'est-ce pas aussi un sujet éducatif ? Lorsque des parents laissent des enfants de treize, quatorze ou quinze ans se taper à coups de barres de fer et de tournevis, on peut toujours accuser les institutions de la République, mais la République ne peut pas toujours faire le travail qui leur revient.