Vous m'interrogez sur la stratégie de dépistage et d'identification – de traque, en fait – des variants du virus : le variant VOC 2020, originaire d'Angleterre, et le variant 501-YV2, qui provient d'Afrique du Sud. Je l'ai déjà dit : ces variants nous inquiètent, comme ils inquiètent l'ensemble des pays dans lesquels ils circulent. En effet, on sait qu'ils sont plus contagieux et l'on s'interroge désormais sur les formes cliniques qu'ils pourraient produire, alors que l'on manque encore de données scientifiques suffisantes pour statuer. En revanche, nous avons des signes plutôt encourageants quant à la capacité de vaccins à empêcher les infections par ces variants, mais celle-ci reste à démontrer.
Quoi qu'il en soit, nous devons absolument prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les variants d'entrer sur le territoire. C'est la raison pour laquelle la France et l'Europe ont pris des mesures extrêmement sévères en matière de contrôles aux frontières et d'admission sur le territoire national. Nous devons aussi empêcher la circulation de ces variants ; c'est pourquoi les agences régionales de santé réalisent un travail de contact tracing pour casser les chaînes de contamination partout où elles apparaissent et empêcher les variants de se diffuser. C'est aussi pour cette raison qu'avec l'ensemble des plateformes de biologie du pays, publiques ou privées, et avec tous les scientifiques, nous conduisons au quotidien des enquêtes incluant un séquençage génétique du virus, afin d'identifier le nombre de variants en circulation et de dépister d'éventuels nouveaux arrivants. Il semble que la propagation progressive du variant anglais sur notre territoire se confirme, même si les taux restent bien inférieurs à ceux de certains pays voisins. Nous devons rester en permanence en alerte face à cette situation et je vous remercie de votre question qui m'a permis de vous apporter, je l'espère, une réponse factuelle.