Ne me dites pas que la seule réponse est qu'il faut payer. Si nous faisions cela, nous en prendrions pour un siècle. On ne peut pas dire au pays et aux États que nous ne reconstruirons plus les services publics parce que nous payons la dette. C'est absurde. Lorsque cette situation s'est présentée, par exemple en Allemagne au sortir de la guerre, on a préféré annuler la dette plutôt que de continuer à exiger des remboursements. Je le redis, il est nécessaire que les Français, qui en ont le poids et la force, mettent sur la table cette discussion. Admettez au moins qu'elle puisse avoir lieu et que nous puissions échanger des arguments et, le cas échéant, nous convaincre les uns les autres.
Je mets au défi quiconque de me dire comment et dans combien de temps nous arriverons à rembourser des sommes aussi colossales alors que nous n'en avons pas les moyens et que nous le savons. Le gouvernement italien s'est le premier avancé pour dire que cette part de la dette ne devait pas être remboursée.
Nous verrons bien, c'est l'histoire qui le dira, …