L'essentiel, finalement, c'est que des dispositions soient votées. Cependant, n'aurait-il pas été préférable d'associer l'ensemble des parlementaires impliqués, de surcroît quand leur travail est repris ? Il est ici question du respect de l'engagement des parlementaires, autant que de la charge de travail supplémentaire que ces méthodes impliquent pour les collaborateurs des groupes et pour les personnels de l'Assemblée nationale. Quoi qu'il en soit, Béatrice Descamps aura l'occasion de s'exprimer au cours des débats.
De nombreux sujets abordés ne peuvent que nous rassembler ; mais pour ce qui concerne l'élevage, nous considérons qu'il conviendrait d'abord d'appliquer, puis d'évaluer, la loi EGALIM de 2018. Rappelons en effet qu'à l'instar de nombre de leurs collègues, les députés de l'UDI avaient soutenu à l'époque l'expérimentation des abattoirs mobiles visant à éviter le transport sur de longues distances, et donc le mal-être des animaux, la mise en extinction de l'élevage en cage des poules à compter de 2022 et l'expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs.
Nous regrettons en revanche qu'aucun article de la proposition de loi n'aborde la question de l'abattage, ni celle des animaleries et des animaux qui y sont parfois commercialisés dans des conditions difficiles, en tout cas discutables.
Parmi les dispositions contenues dans le texte, nous soutenons le renforcement des sanctions et des peines applicables aux actes de cruauté infligés aux animaux, ainsi que l'amélioration de la traçabilité de la vente des animaux. S'intéresser au bien-être animal, ce n'est pas stigmatiser, mais durcir les sanctions et être impitoyable avec ceux qui maltraitent ou négligent volontairement les animaux. Nous soutenons cette approche ; c'est pourquoi l'un de nos amendements proposera d'interdire la vente sur les plateformes non spécialisées.