L'élevage industriel et intensif est disculpé par avance. Selon La République en marche, si c'est de l'élevage, la maltraitance ne peut pas exister ! Bien sûr, il est plus facile de s'en prendre aux particuliers que de s'attaquer aux vrais problèmes posés par l'élevage intensif, qui n'est pourtant viable ni pour ces pauvres bêtes, ni pour les éleveurs, que ce soit sur le plan économique ou écologique.
Il est plus que temps de prendre conscience que les destins de l'homme et des animaux sont liés. L'homme est un animal comme les autres et, à ce titre, il a besoin de se nourrir, de se déplacer, d'avoir une vie sociale et, évidemment, il peut aussi tomber malade. La pandémie de coronavirus a pour origine le passage d'un virus d'un animal à l'homme. Les indices concordent pour indiquer que ce sont les élevages intensifs de visons qui sont responsables de l'apparition du variant anglais, voire de l'origine première de la pandémie. Dans ce contexte, permettre que de tels élevages intensifs se perpétuent est une folie ; c'est même criminel, car tous les élevages intensifs sont des bombes sanitaires qui risquent à tout moment de provoquer de nouvelles pandémies encore plus graves que celle que nous connaissons actuellement.
Nous devons changer notre rapport aux animaux et instaurer une coopération en vue d'une survie commune en lieu et place de l'exploitation sauvage à laquelle nous nous livrons et qui nous conduit tous au bord de l'abîme. C'est donc d'une loi globale sur l'harmonie entre les hommes et les animaux que nous avons besoin, et pas d'une loi fondée sur un opportunisme électoraliste.