De nombreux points ont déjà été évoqués concernant l'article 1er. Je vais essayer d'apporter un complément. Tout d'abord, cet article ne concerne que quelques animaux. Au-delà des animaux de compagnie, nous aurions pu – nous devrions – l'élargir à la détention de tout animal dit de compagnie ou du quotidien. Cette détention doit être un acte compris par celui qui fait le choix de prendre un animal, en responsabilité, durant toute la vie de ce dernier – et certains animaux peuvent vivre très longtemps.
Ensuite, il serait intéressant de s'interroger sur les moyens de modérer l'addiction des Français aux animaux de compagnie. Cette question n'a pas été pleinement posée dans notre enceinte lors des débats. La France est probablement le pays européen qui compte le plus d'animaux de compagnie et d'animaux de façon générale, hors élevage. Cette croissance exponentielle – pour ne prendre qu'un exemple, je citerai celui des chats domestiques – constitue un problème en matière de biodiversité et a un impact en matière d'émissions de CO2. Quand on sait que le nombre de chats domestiques dits de propriétaire – c'est-à-dire ni les chats errants, ni ceux qui sont redevenus sauvages – augmente chaque année de 400 000 à 500 000 individus, on peut s'interroger sur la présence de plus en plus fréquente de chats à domicile, eu égard aux conséquences engendrées en matière de nourriture à produire pour les nourrir, mais aussi s'agissant des déjections et des impacts qu'ils génèrent en aval.
Nous aurions dû aller beaucoup plus loin dans cet article – et je défendrai un amendement à ce sujet – quant à la responsabilité qu'induit la détention d'un animal par rapport à la biodiversité et à l'enjeu climatique.