Néanmoins, monsieur le ministre, nous devons faire attention à ne pas créer un certificat qui soit uniquement symbolique. Le bout de papier que vous proposez de faire signer, c'est un peu comme quand on va à la banque pour ouvrir un compte et que l'on nous explique que le législateur a prévu tout un tas de formulaires à parapher.
Quelqu'un évoquait tout à l'heure le permis de conduire, mais celui qui l'obtient a d'abord été sensibilisé au code de la route : quand on le détient, c'est que l'on a suivi des cours. En revanche, le certificat de connaissance dont il est ici question ressemble beaucoup à une sorte de charte qui n'est qu'un bout de papier symbolique que les gens risquent de signer sans lui accorder une quelconque importance. Comment comptez-vous donner une consistance à cette « connaissance » ? Derrière les arguments énoncés, c'est la question qui est posée.
Pour avancer dans le débat, il serait donc intéressant que vous réfléchissiez à la manière d'éviter que le dispositif soit simplement une formalité administrative et de la paperasse supplémentaire – son score carbone ne serait pas bon et, dans quelques années, vous risquez de vous retrouver face aux protestations de vos amis écologistes.