Avec votre groupe parlementaire, vous nous soumettez, monsieur Arend, une proposition de résolution qui a pour objectif « l'approfondissement du suivi de l'exécution des projets franco-allemands mis en place par le traité d'Aix-la-Chapelle ». Pour atteindre cet objectif, vous invitez le Gouvernement à développer des outils de suivi permettant une large information du Parlement et bien sûr des citoyens sur la mise en oeuvre du traité d'Aix-la-Chapelle, en particulier des projets prioritaires franco-allemands, ainsi que sur les moyens budgétaires consacrés à chacun de ces projets. Soyons très clairs : cet objectif est louable. Toutefois, cette proposition de résolution pose de toute évidence deux problèmes qui méritent d'être soulevés.
Premièrement, tout ce qui est énoncé dans ce texte devrait se faire automatiquement, naturellement et normalement. Que ce ne soit pas le cas est l'illustration même que votre majorité et le gouvernement que vous soutenez fait de la communication et des promesses finalement jamais tenues. À tel point que vous êtes obligé, par cette résolution, de rappeler le Gouvernement à ses obligations de base : informer le Parlement ! La belle affaire ! Si cela n'était pas aussi grave sur le fond, on pourrait en sourire car il suffit de la lire et d'écouter vos arguments pour constater qu'elle est un aveu d'échec de la politique gouvernementale en matière de relation franco-allemande depuis 2017.