… ne pas m'exprimer un jour comme aujourd'hui. Au cours de ma vie, j'ai pu mesurer ce qui s'est passé, ces soixante-dix dernières années. Monsieur Mélenchon, je ne peux pas vous laisser dire que nous envisageons la relation franco-allemande avec naïveté. L'Assemblée parlementaire franco-allemande a précisément été créée pour permettre aux députés allemands et français d'atteindre une hauteur de vue dans leur dialogue, en dehors de toute naïveté, en s'appuyant sur une méthode de travail qui préserve les intérêts de tous. Je vous invite donc, avec votre groupe, à participer pleinement aux travaux de cette assemblée, comme j'invite tous ceux qui le souhaitent ici à s'y associer. C'est seulement en rencontrant l'autre que l'on peut apprendre qui il est et comprendre, par exemple, ce que recouvrent les notions d'État central et de fédération, pour avancer vers une forme de complémentarité.
Je ne peux pas vous laisser dire non plus, monsieur Mélenchon, qu'il n'est fait aucun cas de nos partenaires du Sud de l'Europe. La commission des affaires européennes de l'Assemblée a notamment mis sur pied le groupe de Montecitorio, format de coopération interparlementaire totalement inédit entre la France, l'Allemagne et l'Italie, et également reproduit ce format avec nos amis polonais. L'Assemblée parlementaire franco-allemande constitue une sorte de champ expérimental parlementaire nous permettant de nous ouvrir plus largement à l'Europe tout en défendant nos intérêts respectifs. Je crois que c'est aussi l'objectif visé par le Gouvernement.