Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du jeudi 28 janvier 2021 à 15h00
Service public d'eau potable et d'assainissement en guadeloupe — Article 1er

Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer :

Vous avez raison, madame Petit : avant la pause méridienne, nous nous sommes surtout concentrés sur la question des dettes fournisseurs, mais pour ce qui est des personnels, soyons clairs : je l'ai déjà dit à la tribune, et je le précise ici, nous devons trouver une solution pour chaque personne, avec une approche très humaine et très sociale. Autant la dette fournisseurs met en jeu des sommes importantes, autant la stratégie du futur syndicat mixte ouvert, en termes de ressources humaines, devra regarder vers l'avenir afin d'assurer une organisation du personnel qui soit viable sur le terrain financier. Mais, pour ce qui existe jusqu'à présent, il ne faut laisser personne de côté. Certains agents pourront faire l'objet d'une mobilité entre EPCI ; pour avoir été moi-même un élu communautaire, je sais bien que lorsqu'on dispose de compétences techniques sur l'ingénierie des réseaux d'eau potable et d'assainissement, on est polyvalent sur d'autres tâches. La cellule créée par l'État nous permettra d'assurer une solution pour chaque personne. Évidemment, le SMO aura besoin de bras, de têtes, de gens aguerris au terrain et à la question, et la plupart des agents ont vocation à le rejoindre. Mais ce n'est pas à nous d'en décider : il reviendra aux élus locaux de chaque EPCI de décider qui déléguer. J'ajoute, en me tournant vers les trois députés de Guadeloupe, que certains agents ne sont pas loin de la retraite, et qu'il faut trouver une solution humaine qui permette à chacun de finir sa carrière.

Il va sans dire que je ne veux pas que les questions de personnel soient instrumentalisées sur le terrain politique. On a parfois fait inutilement peur à ces agents qui font leur travail au SIAEAG, mais qui ne sont pas à sa tête. N'allons pas leur faire endosser une responsabilité qui n'est pas la leur, il serait trop facile de leur faire payer les pots cassés. Pour n'abandonner personne, je ne vois pas d'autre solution que de prendre la liste des agents et de proposer une solution en face de chaque nom. Je ne peux pas le dire plus clairement. Les services de l'État seront mobilisés ; je ne veux pas que la question du personnel soit un obstacle au rétablissement d'un service public de l'eau potable, de l'assainissement et, désormais, des eaux pluviales en Guadeloupe, encore moins une peine ou une douleur sur le plan social et humain.

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