Cette précision prouve sans doute que les révolutionnaires avaient quelques interrogations face à la religion, mais elle consacre surtout l'idée que l'expression religieuse est un droit fondamental. Le projet de loi, tout comme la majorité qui le soutient, ne combat pas les religions. Le discours qu'a prononcé le Président de la République aux Mureaux est le corollaire de celui qu'il a donné au Collège des Bernardins : nous ne pensons pas qu'être croyant s'oppose à être citoyen. Pour les républicains que nous sommes tous, et comme Aristide Briand l'affirmait ici même il y a 115 ans, la loi doit protéger la foi, aussi longtemps que la foi ne prétendra pas dire la loi. Oui, les expressions religieuses sont possibles ; elles peuvent susciter des débats, mais nous ne saurions les interdire.
Le projet de loi rappelle que la religion est une affaire française.