L'objectif du texte est clair : défendre nos valeurs ; défendre la laïcité, la promesse de liberté, d'émancipation et de progrès ; donner à la République tous les moyens de lutter plus efficacement contre ce qui fait le terreau du terrorisme. Nous rappelons ainsi la primauté absolue des principes et des lois de la République sur tout autre système. Cela passe, bien sûr, par la neutralité des services publics et par un meilleur accompagnement des activités associatives, afin d'empêcher que n'y prospèrent des discours et des pratiques contraires aux valeurs de la République. Pas un euro d'argent public ne doit être donné aux ennemis de la République : en ce sens, comme l'a souhaité le Président de la République, nous proposerons la création d'un contrat d'engagement républicain. Les associations qui souhaitent recevoir une subvention publique s'engageront, par le biais de ce texte, à respecter les principes de la République ; en cas de non-respect, la subvention pourra être supprimée et devra être remboursée. Ce contrat d'engagement républicain, élaboré dans une grande concertation avec les élus et les associations, est un contrat de confiance. Je sais qu'il a suscité des questions légitimes. Je voudrais toutefois rappeler que l'immense majorité des associations participe de l'offre républicaine, et qu'une minorité dévoie les principes de la loi de 1901 et véhicule des valeurs contraires aux principes républicains. Grâce au contrat d'engagement, l'État et les collectivités auront à leur main un outil juridique clair.
Le respect des principes de la République implique aussi le respect des droits des personnes, notamment de l'égalité entre les femmes et les hommes. Partout dans le monde, les idéologies séparatistes attaquent en premier lieu les femmes, en décidant à leur place ce qu'elles ont le droit de faire. Nous pensons que toutes les femmes qui vivent en France doivent être respectées dans leur intégrité et protégées dans leur dignité. Le féminisme, c'est refuser pour les autres femmes ce qu'on ne tolérerait jamais pour nous-mêmes, pour nos soeurs ou pour nos filles. Les « pratiques néfastes » – pour reprendre l'expression des organisations non gouvernementales africaines qui nous ont alertés – , n'ont pas leur place en France : mariages forcés, polygamie, discrimination des filles face à l'héritage, certificats de virginité…