Je poserai deux questions au Premier ministre. Tout d'abord, l'Allemagne vient d'acquérir des médicaments à base d'anticorps monoclonaux pour soigner les personnes qui ne pourront être vaccinées en raison d'une contre-indication médicale. La France envisage-t-elle de faire de même ?
Deuxièmement, nous connaîtrons cet après-midi la préconisation de la Haute autorité de santé concernant l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca, et ce au moment où l'Allemagne et certains autres partenaires émettent des doutes au sujet de son efficacité pour les plus de 65 ans. J'imagine que vous prendrez en considération ces doutes. D'ailleurs, je ne vois pas qui souhaiterait que ses parents ou grands-parents se voient injecter un vaccin efficace à 70 % alors que d'autres le sont à 94 %. La question de l'utilisation des vaccins d'AstraZeneca se pose donc légitimement. Vous avez, je crois, déjà envisagé de les destiner en priorité aux soignants de moins de 50 ans.
Ma question est simple, comme notre proposition est simple. Face à la détresse étudiante, sur laquelle les présidents des universités, les psychologues et les psychiatres vous alertent – 40 % de nos étudiants seraient en situation de détresse – , face à la situation que nous constatons dans nos circonscription, avec ces jeunes qui, depuis maintenant neuf à dix mois, n'ont pas assisté à un seul cours ni revu un seul professeur, voire un seul étudiant, souhaitez-vous, comme nous, que le vaccin d'AstraZeneca soit destiné en priorité aux étudiants, pour leur permettre de reprendre le chemin des universités, de retrouver une vie normale et de rattraper le dernier semestre ?