Vous venez de l'indiquer, la Haute autorité de la santé se prononcera dans les heures qui viennent sur les conditions d'utilisation du vaccin d'AstraZeneca. Comme je l'ai indiqué ici-même le 16 décembre, la stratégie vaccinale de la France, après avis des autorités sanitaires qualifiées, consiste, comme c'est d'ailleurs le cas dans les pays qui nous entourent, à vacciner en priorité, d'une part les publics vulnérables, d'autre part les publics exposés.
Vous l'avez dit également, et toute l'Assemblée le sait, parmi les publics vulnérables figurent d'abord les personnes âgées de plus de 75 ans, les personnes résidant dans les EHPAD et les USLD, les unités de soins de longue durée – la primo-vaccination de ces publics devant être achevée, comme je l'ai annoncé, à la fin de la présente semaine – ainsi que des patients plus jeunes présentant des formes graves de comorbidité.
Parmi les publics exposés figurent en effet les soignants. Vous le savez, la vaccination des personnes appartenant à cette catégorie et âgées de plus de 50 ans a commencé. Attendons de savoir ce que nous dira la Haute autorité de santé concernant AstraZeneca.
Je constate comme vous que les décisions prises à la suite des recommandations des autorités sanitaires sont diverses selon les pays. Vous avez cité deux pays dans lesquels il a plutôt été décidé que ce vaccin serait administré aux personnes de moins de 65 ans. Je vous rappelle qu'en Grande-Bretagne, il a été décidé qu'il serait administré larga manu à l'ensemble de la population, parfois d'ailleurs en n'injectant qu'une seule dose, ce qui explique aussi les performances vaccinales de ce pays. C'est un choix qui a été fait en Grande-Bretagne. Ce n'est vraisemblablement pas le parti que nous prendrons.