Nous faisons évidemment des missions outre-mer, à raison d'une par an depuis la création du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Nous sommes récemment allés en Guadeloupe, à la Martinique et à Mayotte. Ayant visité Camp-Est, à Nouméa, en 2011, nous y avons constaté des atteintes si graves aux droits fondamentaux que nous avons fait, comme la loi nous y autorise, une recommandation en urgence. Nous en avions fait aussi pour les Baumettes il y a quelques années et plus récemment pour Fresnes. Nous avons constaté à l'époque que la prison de Camp-Est était dans un état déplorable, que les détenus étaient entassés et qu'aucune activité ne leur était proposée mais je n'ai pas d'information nouvelle depuis 2011 car nous n'y sommes pas retournés depuis lors. Nous menons effectivement une réflexion sur l'outre-mer, mais chacun des établissements ultramarins a ses spécificités. J'entends vos propositions, mais elles sortent un peu de notre champ de compétences, qui se limite aux conditions de détention. Nous serons évidemment amenés à retourner en Nouvelle Calédonie dans les années qui viennent pour vérifier si notre recommandation en urgence a été suivie d'effets, mais ce que vous nous dites aujourd'hui, monsieur le député, montre qu'elles ne l'ont pas été.