Monsieur le ministre de l'agriculture, cette pandémie n'en finit pas et nous sommes peut-être proches d'un nouveau confinement.
Le secteur agricole a été salué et les agriculteurs ont été remerciés d'avoir nourri la France pendant ces temps difficiles. Je veux pourtant appeler votre attention sur les difficultés importantes que connaît la filière viande et bovins allaitants dans les départements d'élevage comme l'Allier, où je suis élu.
On ne cesse de mettre en avant, à juste titre, la qualité et la sécurité alimentaire. Chez nous, la grande majorité des agriculteurs l'ont compris depuis longtemps, et les productions sous signe de qualité sont nombreuses.
La fermeture des restaurants, entre autres, rend de plus en plus difficile l'écoulement des morceaux dits nobles, ceux qui apportent une plus-value financière à l'éleveur engraisseur, et les prix payés au producteur baissent, le steak haché devenant le principal débouché. Tous les types d'animaux sont concernés, notamment les broutards et les taurillons, dont les prix ont chuté : il manque 100 à 200 euros par animal, c'est-à-dire le revenu de l'éleveur.