Avant tout, je tenais à vous remercier, madame la présidente, de m'accueillir dans votre Commission, et vous, madame Hazan, pour la qualité de vos interventions.
Au cours des échanges précédents, le problème de la santé – notamment psychologique – a été évoqué à plusieurs reprises. Cette préoccupation vaut pour les détenus, mais aussi pour le personnel. Avez-vous des éléments statistiques sur la santé psychologique des personnels ? On peut craindre que l'administration pénitentiaire soit affectée par un phénomène similaire à celui dont on entend parler dans la gendarmerie. Des actions de prévention et d'accompagnement du personnel sont-elles prévues quand les situations sont difficiles ?
J'ai rencontré des personnels de l'administration pénitentiaire qui souhaitaient changer de métier parce qu'ils le trouvaient trop difficile : vous savez ce que sont leurs conditions de travail ; ils peuvent être victimes d'agression ; ils subissent à leur niveau les conséquences de la surpopulation. Quoi qu'il en soit, certains souhaiteraient changer d'air et de métier. Existe-t-il des passerelles avec d'autres administrations pour faciliter leur reconversion ? Le fait de savoir qu'il y a une sortie si ça se passe mal peut encourager des gens à se présenter à l'entrée, ce qui permettrait de répondre au problème du recrutement. Est-ce que des dispositifs spécifiques sont mis en place ?