Monsieur le président du groupe d'amitié France-Birmanie, merci de poser cette question et d'alerter la représentation nationale et l'opinion publique sur la situation très grave en Birmanie. M. Win Myint, président de la République de l'Union de Myanmar, ainsi que Mme Aung San Suu Kyi ont été arrêtés, avec d'autres personnalités. Ce coup d'État est inacceptable et je l'ai dénoncé. Nous demandons fermement que les résultats des élections du 8 novembre dernier, aboutissement d'un long processus démocratique, qui ont donné à Mme Aung San Suu Kyi une victoire spectaculaire, soient entérinés. Le peuple birman s'est exprimé démocratiquement, il doit être entendu.
En ce moment même, à notre demande, le Conseil de sécurité se réunit à New York, avec le soutien des Européens. Le message qui en sortira devrait être d'une grande fermeté. Au niveau européen, nous avons déjà engagé des actions contre les autorités militaires de Birmanie : il y a deux ans, des sanctions fortes avaient frappé certains officiers de l'armée qui avaient organisé des violations des droits de l'homme contre la population de Rohingyas. Pour éviter tout malentendu, je précise qu'à mes yeux comme aux vôtres, la réponse à la crise des Rohingyas passe par la réussite du processus démocratique en Birmanie.