Intervention de Benoit Simian

Séance en hémicycle du mardi 2 février 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Filière viticole

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Simian :

Monsieur le ministre de l'économie, voilà bientôt un an et demi que les viticulteurs français souffrent d'une hausse des taxes de douane de 25 % de la part des États-Unis sur leurs exportations de vin. L'administration Trump avait décidé de faire de notre filière viticole la victime collatérale du conflit qui oppose Airbus et Boeing, et cela fonctionne visiblement très bien. Le vin, les transports : deux sujets chers à mon coeur, que l'on confronte aujourd'hui dans un combat interminable, auquel ni Bruxelles ni Paris n'ont à ce jour apporté de solutions concrètes et viables.

Coup de tonnerre : avant de quitter la présidence, l'administration Trump a annoncé, le 12 janvier dernier, que dorénavant tous les vins dont le cognac, ainsi que l'armagnac, seraient taxés de 25 %. Cette mesure va probablement coûter 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires à notre pays, alors que 600 millions ont déjà été perdus en 2020.

Ma circonscription, dans le Médoc, a toujours eu de bonnes relations avec les États-Unis. La Fayette, à l'époque, était parti de Pauillac pour reconquérir la liberté. Mais l'année 2020 a été fatale : fermeture de l'usine Ford, coup dur pour la viticulture…

Monsieur le ministre, vous avez ouvert le fonds de solidarité aux viticulteurs et autorisé les entreprises à rembourser en différé les prêts garantis par l'État. Si ces mesures permettent à notre filière de respirer, elles ne représentent que des solutions ponctuelles, de court terme, qui mettent notre viticulture sous perfusion d'argent public. Aussi, je voudrais savoir quelles discussions vous engagez aujourd'hui avec la nouvelle administration américaine pour faire cesser la guerre commerciale entre Boeing et Airbus, et donc ce matraquage contre nos producteurs viticoles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.