« Reconfinement imminent » : c'était la une du JDD dimanche dernier avec, en photo, le Premier ministre et le chef de l'État. Citation : « Macron pourrait l'annoncer dès cette semaine. » Mais, l'après-midi, les « macronologues » du Parisien tempèrent : « Reconfinement : rien ne sera décidé avant mercredi, assure l'Élysée ». Le lendemain, lundi, en milieu de journée, mon smartphone me notifie : « Castex : Des décisions seront prises cette semaine » – « des décisions », pour tout le monde, au point où on en est, c'est le re-reconfinement. Mais, en soirée, BFM TV affiche en bandeau : « Confinement : Macron veut prendre son temps ». Pourquoi, d'après les potins du Point ? Parce que le chef de l'État « déteste par-dessus tout [… ] qu'on lui torde le bras ».
Nous sommes fatigués, usés, lassés – pas seulement, je crois, des confinement, déconfinement, reconfinement, re-déconfinement et éventuellement, à coup sûr, sans doute bientôt, en mars, du re-reconfinement, mais surtout, aussi, d'être des jouets entre vos mains, d'être traités comme des pantins plus que comme des citoyens. Nous sommes suspendus aux lèvres du souverain. Que va-t-il décider pour nous, pour nos vies ? Car tous les aspects de nos vies sont touchés – tous. Jamais autant que depuis un an nous n'avons senti le poids de la Ve République…