« Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle »… Depuis un an, un couvercle pèse sur la France, celui du covid-19, mais un autre couvercle pèse sur la démocratie. Après un an d'état d'urgence sanitaire, il est regrettable que vous n'ouvriez aucun horizon. Vous nous proposez d'en reprendre pour un an. Vous ne posez dans le débat aucun jalon. Vous pourriez nous laisser espérer par exemple que, dans trois mois, la situation aura évolué, que les personnes fragiles seront à l'abri et que dans certains secteurs, comme la restauration ou la culture, on pourra rouvrir les établissements. Or aucun horizon n'est donné, madame la ministre déléguée.
Allez-vous profiter du débat de ce soir pour nous proposer des perspectives de sortie du confinement, non seulement celui de notre assemblée – puisque nous sommes confinés d'un point de vue démocratique – , mais aussi celui de plusieurs secteurs dans notre pays ?
J'entends les remarques de Martine Wonner. Je ne détiens pas la solution et personne, ici, ne prétend la détenir. Mais nous ne disposons pas d'un espace de discussion nous permettant d'envisager les solutions proposées par Martine Wonner, d'évaluer les effets de la situation actuelle sur la santé mentale par rapport aux conséquences de l'épidémie sur la santé physique, et plus généralement de partager nos connaissances.
Madame la ministre déléguée, je vous le demande une nouvelle fois : quels horizons pouvez-vous dessiner ? N'avez-vous rien d'autre à nous proposer que les ténèbres pendant six mois, pendant douze mois, avant une nouvelle prorogation ?