… mais à condition que le Parlement puisse décider par un vote, qui ne serait pas seulement consultatif, de la poursuite ou non du confinement : loin d'affaiblir notre riposte face à l'épidémie, cela la renforcerait.
On a besoin de construire de l'adhésion, de démontrer, aux yeux de l'opinion publique, que ces mesures ne sont pas prises par un homme seul ou par le seul pouvoir exécutif, mais qu'elles sont bien l'expression d'une délibération et d'une décision nationale : tel est l'objet de l'amendement.
Il ne s'agit pas de dire, de manière paranoïaque, que l'exécutif voudrait mal faire, qu'il aurait tous les pouvoirs, sans aucun contrôle. Ce que nous prônons, c'est un équilibre des pouvoirs : nous sommes dans un régime parlementaire, avec un pouvoir exécutif fort, mais qui agit sous le contrôle de l'Assemblée nationale. La mesure de confinement de la population est une mesure exceptionnelle, et je ne doute pas que le Président de la République, lorsqu'il la décide, le fait avec gravité et en ayant réfléchi. Ce que je demande, c'est que nous ayons la possibilité, au bout d'un mois, de décider si nous prolongeons le confinement ou si, au contraire, nous décidons de ne pas le prolonger. Soyons démocrates, nous en serons plus forts.