Il se trouve dans ma circonscription une école accueillant une majorité d'enfants sikhs : cela vient du fait que le voile des petites filles ayant été interdit à l'école publique, les jeunes hommes sikhs portant un turban s'en sont également vus exclus et ont donc dû aller dans des écoles catholiques ou des écoles privées créées spécialement pour eux. Il me semble qu'ouvrir un débat qui, partant d'un concept erroné, conduit à transgresser des principes anciens, nous fait prendre des risques importants.
Enfin, après avoir entendu la présidente Genevard évoquer les mouvements indigénistes et racialistes, je dois dire que je partage totalement le sentiment que nous devons combattre la dérive qui est en train de se produire. Cependant, cette dérive ne résulte pas d'une action menée au nom d'une religion : elle est née au nom d'un communautarisme ethnique et d'une idéologie politique qui doit se combattre par la politique. Sans doute faudrait-il que la loi s'applique avec beaucoup plus de rigueur. Pour ma part, je suis effaré qu'on débatte dans cet hémicycle du fait que des réunions puissent être interdites aux blancs ou à d'autres : d'un côté de l'hémicycle, on trouve scandaleux qu'il y ait des réunions interdites aux non-blancs, de l'autre côté qu'il y en ait d'interdites aux blancs… En réalité, il faut simplement appliquer la loi française, qui interdit toute forme de discrimination sans établir de hiérarchie entre les uns et les autres. C'est une discrimination d'interdire à une femme, à un blanc ou à un non-blanc d'entrer dans une réunion. C'est par la loi de la République que nous devons combattre toutes les idéologies politiques racistes, et non en procédant à des amalgames avec la religion, qui a peu, pour ne pas dire rien à voir avec ça.