Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du mercredi 3 février 2021 à 21h15
Respect des principes de la république — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Sur la question des accompagnants scolaires, beaucoup de choses ont déjà été dites. Dans la mesure où il s'agit d'un point important du texte, j'aimerais cependant connaître votre avis, monsieur le ministre. Tout à l'heure, alors que nous avions longuement défendu des amendements relatifs au port du voile à l'université et que des expressions aussi tranchées que respectables s'étaient exprimées, Mme la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, qui vous représentait – nous comprenons parfaitement vos obligations – n'a pas motivé son avis défavorable. À présent, nous aimerions vous entendre.

J'ai rappelé qu'en 2016, dans des circonstances qui ont été rappelées, vous aviez affirmé que le voile était un symbole néfaste. Pour notre part, nous disons très clairement que les signes religieux comme celui-ci n'ont pas leur place dans l'école de la République. Le problème a été tranché par la loi de 2004. Si l'on relit le compte rendu des débats qui ont conduit à son adoption, on constate qu'ils étaient vifs. Certains défendaient déjà les positions que certains orateurs ont soutenues ce soir ; d'autres leur répondaient que le projet de loi était anticonstitutionnel et qu'il risquait de stigmatiser des élèves ou des parents. Jacques Chirac a eu du courage ; les hommes et les femmes qui se sont prononcés à l'issue de la commission Stasi aussi. François Baroin a remis un rapport contenant des propositions. Et le Parlement a voté. Depuis lors, les signes religieux n'ont plus leur place dans l'école de la République, parce qu'un élève n'a pas à subir l'influence religieuse d'un adulte.

Dans le cadre d'une sortie scolaire, qui s'inscrit dans la continuité de l'école, les enfants ne doivent subir ni pression ni influence. Or, comme l'a rappelé M. Pupponi, certains dangers sont de plus en plus manifestes. Dès lors, monsieur le ministre, il faut franchir le pas. Il faut avoir le courage de certains membres de la majorité, dont la voix a été délibérément étouffée. Dans cet hémicycle, nous sommes plus nombreux que vous ne voulez bien le dire à réclamer un changement et une prise de conscience. Il faut ériger des digues et des garde-fous contre ceux qui constituent une menace pour les enfants de la République.

1 commentaire :

Le 11/02/2021 à 17:11, Laïc1 a dit :

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Ce sont votre prosélytisme athée et vos contresens sur la laïcité qui constituent une menace pour les enfants de la République.

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