… mais il vaut mieux se répéter que se contredire, et l'hémicycle est bien l'endroit où nous pouvons faire valoir nos convictions. Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'aucun député ne souhaiterait voir réapparaître, à l'école de la République, des manifestations ostensibles d'une appartenance à une religion. Si un texte a été voté en 2004 et que personne ne souhaite le remettre en question, ce n'est pas sans raison.
Aujourd'hui, il n'est pas possible de maintenir deux catégories : celle des élèves et des enseignants, qui n'ont pas le droit de manifester de lien ostensible avec une religion ; celle des accompagnateurs, qui en auraient la possibilité. Un tel double système est incompréhensible : on crée une confusion en revenant sur la règle que nous avons instaurée. Car comment expliquer à des élèves mineurs, en pleine construction intellectuelle – pour faire le lien avec notre débat sur le port du voile à l'université – , que le port de signes religieux ostensibles dans le cadre scolaire est interdit à certaines personnes et autorisé à d'autres ? Au nom de la valeur de l'exemple, nous tenons à l'adoption de ces amendements.
Le 11/02/2021 à 17:21, Laïc1 a dit :
" Je ne pense pas me tromper en affirmant qu'aucun député ne souhaiterait voir réapparaître, à l'école de la République, des manifestations ostensibles d'une appartenance à une religion. Si un texte a été voté en 2004 et que personne ne souhaite le remettre en question, ce n'est pas sans raison."
Ils sont incapables de tenir un discours rationnel et juridique sur la laïcité, c'est pour cela qu'ils sont contents d'évacuer le problème par un interdit bidon, anticonstitutionnel et anti-laïc. La honte de la France et de la République.
Mais s'ils étaient cohérents dans leurs erreurs, ils interdiraient les signes supposés religieux partout dans l'espace public, sans condition d'âge, jusque dans les EHPAD...
Toutefois certains s'aperçoivent plus ou moins clairement qu'il y a erreur ou mystification juridique quelque part, d'où des résistances à l'interdiction absolue du foulard dans l'espace public. Mais ces résistances ne sont pas exprimées juridiquement, d'où l'absence de force dans l'argumentation. Il faut tenir le même discours que moi, sinon c'est l'erreur assurée.
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