Je m'adresse en particulier à Constance Le Grip, avec qui je travaille de manière intelligente au sein de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, puisqu'en évoquant ici les mamans, nous parlons de l'avenir de nos enfants.
Ces mères, je regrette qu'elles ne soient pas là pour parler d'elles-mêmes. Elles sont nées en France, leurs enfants sont français et, voilées ou pas, elles ont pour eux une ambition féroce et les font beaucoup plus travailler que vous et moi ne le faisons. Elles savent en effet que leurs enfants devront, pour réussir, affronter dix fois plus d'obstacles. L'adresse, le nom, la couleur de peau, le stage de troisième qui aura toutes les chances de se faire dans un kebab et pas ailleurs, sans parler du premier emploi, sont autant d'obstacles à la réussite républicaine qui font le lit du séparatisme.
En empêchant ces femmes d'accompagner leurs gosses au sein de l'école, on creuse en outre un fossé qui n'existait pas d'emblée entre les enfants. C'est une grande violence faite aux enfants dont on rejette les mères, et souvenez-vous de vos hontes d'enfant : elles sont dangereuses quand on devient adulte, a fortiori quand ces enfants sont l'élite de demain.
Je pense enfin qu'on se prive d'une grande richesse et d'une très grande chance de côtoyer ces mamans qui sont des lionnes quand il s'agit de la réussite républicaine de leurs enfants. Alors, Constance, pourquoi ne pas choisir l'enrichissement plutôt que la stigmatisation ?
Le 10/03/2021 à 15:15, Laïc1 a dit :
"elles sont dangereuses quand on devient adulte, a fortiori quand ces enfants sont l'élite de demain."
Pourquoi cet obsession pour l'élitisme ? Les immigrés exclus de demain seront nés en France, mais ce seront celles et ceux qui auront échoué dans leurs études, qui auront été mal orientés.
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