Pour compléter, comme vous l'avez compris, madame la ministre, dans cette partie de l'hémicycle, nous croyons aux accords d'entreprise. C'est la raison pour laquelle nous avons exprimé un avis très favorable sur ces ordonnances. Il n'en demeure pas moins que, sur un tel sujet, il convient peut-être d'être prudents et d'imposer certaines dispositions.
En effet, si demain les entreprises choisir leurs indicateurs toutes seules, il est à craindre que puisse prévaloir une vision minimaliste. Pire, on risque de négliger certaines informations parce que les entreprises auront choisi de mettre l'accent sur une ou deux thématiques ; elles passeront alors à côté du véritable challenge, de la véritable obligation morale qu'est l'égalité femmes-hommes. Le décrochage suppose information et comparaison : si, parce que le code ne l'a pas imposé et que les entreprises n'ont retenu qu'un ou deux critères, nous ne disposons pas de toutes les informations, je crains que cette volonté de combat ne soit quelque peu émoussée.