Cet amendement vise encore à renforcer les prérogatives des instances en matière de politique économique et financière. Au vu des événements des derniers jours, des dernières semaines, des derniers mois ou même des dernières années – je pense notamment aux Paradise papers –, permettre aux salariés et à leurs représentants d'avoir un regard beaucoup plus acéré et des droits sur la politique fiscale de l'entreprise relève de la plus haute nécessité.
Dans le droit en vigueur, lorsque le comité d'entreprise constate que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – le CICE – n'est pas utilisé conformément à son objet, il peut demander des explications à l'employeur. Si celui-ci refuse de s'expliquer ou si l'utilisation non conforme du CICE est confirmée, le comité d'entreprise peut rédiger un rapport, qu'il transmettra au comité de suivi régional du CICE. En l'état, ce dispositif n'est pas suffisamment effectif et l'absence de sanction peut décourager l'action des représentants du personnel. C'est pourquoi nous souhaitons remédier à cette situation.