En ce domaine, je considère qu'une frontière nette doit être tracée : les fonds publics ne sauraient servir à faire la promotion d'une cérémonie religieuse ou à en organiser une, qu'ils proviennent d'une mairie, d'un département, de la région, de l'État ou d'un parlementaire ; là-dessus, nous devons être clairs.
En tant que parlementaires, nous sommes cependant invités à des cérémonies religieuses et nous pouvons choisir à titre personnel quelle attitude adopter. Quand j'étais président de l'Assemblée nationale, j'ai été sollicité avec une certaine insistance pour participer à une cérémonie religieuse, juive en l'occurrence, mais j'ai considéré que je n'y avais pas ma place : il ne s'agissait ni d'un enterrement ni d'une commémoration historique, mais d'une célébration propre à ce culte comme il y en a tous les ans. De la même manière, je ne serais pas allé, en tant que président de l'Assemblée nationale, à la messe de minuit, qui est bien un office religieux, même si Noël a une dimension qui va au-delà de la religion.
L'amendement de Mme Rist ne me paraît pas très opérant : comment faire en sorte que les élus participant à une cérémonie religieuse se soumettent à l'obligation de neutralité des services publics ?
Le 15/02/2021 à 08:30, Laïc1 a dit :
Le problème est de savoir si les députés ont une place officielle dans l'Etat, s'ils représentent ou non l'Etat.
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