Je prends la parole pour éviter que le débat ne sombre dans la routine. Connectez notre proposition à l'actualité, aux dossiers STX et Siemens Alstom ! Dans ces deux cas, sur différents bancs de cet hémicycle, nous avions dénoncé le risque qu'il y avait à brader nos fleurons, à perdre en souveraineté, et même celui, une fois les fusions accomplies, à voir les doublons supprimés et les savoir-faire perdus. Dans ces deux cas, notre amendement aurait offert aux salariés des entreprises concernées la possibilité d'obtenir des informations sur les projets de l'entreprise et de s'opposer au renoncement industriel. Vous voyez donc qu'il pourrait être utile et efficace. Je comprends que notre proposition se heurte au principe de propriété dans sa version libérale, mais elle rejoint la préoccupation de nos concitoyens : défendre l'emploi et l'industrie, et préserver les savoir-faire. Au bout du compte, si l'on veut que cette loi soit efficace, y compris en matière d'emploi, c'est peut-être la voie qu'il faut emprunter.