Mais pour retirer un tel amendement, nous avons besoin d'assurances. Le sujet est délicat et j'y ai été confronté directement il y a cinq ans. Je vous accorde bien entendu le bénéfice du doute et ma confiance, mais j'ai aussi entendu les propos de Mme la rapporteure, pour laquelle j'ai par ailleurs une grande affection.
Chère Laurence Vichnievsky, vous avez eu la chance d'effectuer votre magistère professionnel dans mon département. Vous le savez, jamais le procureur de la République ne nous a passé le moindre coup de téléphone. Le département possède pourtant un centre de détention et un centre de déradicalisation et nous nous efforçons de favoriser la réinsertion des détenus à leur sortie. Je défends donc cet amendement en connaissance de cause. Nous aurions eu besoin, dans plusieurs cas, d'avoir accès aux informations contenues dans le fichier pour les décisions administratives. Nous les avons demandées en vain.
J'ai entendu votre proposition, monsieur le garde des sceaux.