Monsieur Vallaud, vous évoquiez la loi de 1901 relative au contrat d'association, qui s'inscrit dans la série des grandes lois fondatrices de la République de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, aux côtés de celle concernant la liberté de la presse et la loi de 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État, bien sûr. Les effets de la loi de 1901 sont allés au-delà de toutes les espérances, puisque plus de cent ans après son adoption, la dynamique de création d'associations se poursuit ; c'est qu'il est très facile d'en créer dans notre pays, et c'est tant mieux.
Mais les libertés que l'on crée sont souvent détournées par certains, qui les utilisent pour se retourner contre la République. Il faudrait vraiment porter des oeillères particulièrement étroites pour ne pas voir que, dans notre pays, c'est le cas de certaines utilisations de la liberté d'association et des subventions qui leur sont versées par des organismes publics, sous des formes très diverses.
Monsieur Vallaud, vous déclariez douter de l'existence d'associations racistes. Mais bien sûr que notre pays compte, malheureusement, des associations qui conduisent des actions racistes, même si elles ne le disent pas ouvertement !