Les syndicats ne sont pas, tant s'en faut, épargnés par la crise institutionnelle qui sévit dans notre pays. Pour s'être pendant longtemps acoquinés en sous-main avec le pouvoir politique et le pouvoir économique, ils défendent désormais bien plus leurs prébendes que les travailleurs. C'est, je crois, ce qui explique une grande partie de l'extrême faiblesse du taux de syndiqués dans les entreprises françaises.
Cet amendement vise donc à améliorer la représentativité des salariés et ainsi à participer à l'indispensable renouvellement du dialogue social dans notre pays. Il propose d'instaurer une liberté totale de constitution des listes dès le premier tour des élections professionnelles. Aujourd'hui, au premier tour, seuls les syndicats peuvent présenter des listes de candidatures, et c'est seulement en cas de faible participation que des candidatures libres sont admises au second tour. Nous restons persuadés qu'une telle libéralisation de la représentativité des salariés participerait à l'amélioration du dialogue social, levier non négligeable de compétitivité pour nos entreprises, il faut le rappeler.