Lors des débats en commission spéciale, il m'a semblé qu'il régnait un certain consensus, sur l'ensemble des bancs, pour s'élever contre cette pratique barbare qu'est le certificat de virginité.
Je tenais à faire ce préambule car je ne veux pas que l'on pense que je souhaite caricaturer les propos des uns et des autres. Je prends acte de tous les propos qui ont été tenus en rappelant que cette pratique ne doit pas avoir cours sur le sol de la République française et qu'elle contrevient profondément aux principes républicains.
Cela étant, je veux ajouter que certains arguments que j'ai entendus m'ont heurtée. J'observe que le débat autour de cette question a évolué. Il y a plusieurs mois, lorsque le Président de la République, dans son discours de Mulhouse, avait commencé à l'évoquer, certains, dans le monde politique, avaient réagi en affirmant que cette pratique n'avait pas lieu, qu'elle n'existait pas ou alors si peu qu'il ne servait à rien d'en parler.
Je remarque que c'est la première réaction que l'on entend chaque fois que l'on parle de violences faites aux femmes dès lors que celles-ci sont peu visibles.